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Le « FALC » (Facile À Lire et à Comprendre) : une autre manière de rendre les textes accessibles au plus grand nombre

Comment comprendre un texte ou un document écrit lorsque l’on est atteint d’un handicap intellectuel, que l’on éprouve des difficultés à lire ou que notre langue maternelle n’est pas le français ? Le FALC (Facile À Lire et à Comprendre) aide les personnes concernées à relever ce défi.

Le FALC : une méthode née pour l’inclusion

Comment comprendre un texte ou un document écrit lorsque l’on est atteint d’un handicap intellectuel, que l’on éprouve des difficultés à lire ou que notre langue maternelle n’est pas le français ? Le FALC (Facile À Lire et à Comprendre) aide les personnes concernées à relever ce défi.

Il répond à une démarche de simplification des textes et supports de communication, née d’un projet européen nommé Pathways, piloté par l’association Inclusion Europe (association européenne des personnes handicapées intellectuelles et de leurs familles). Cette démarche implique des représentants de huit pays de l’Union européenne. Lancé autour de 2007-2009, le FALC visait à favoriser l’emploi et la formation des personnes en situation de handicap intellectuel. Comme souvent, un public bien plus large peut bénéficier d’une innovation pensée pour les personnes handicapées.

En France, la loi du 11 février 2005, relative à l’égalité des droits et des chances, a constitué un cadre juridique favorable à la diffusion du FALC, afin de permettre à tous de pouvoir accéder à l’information.

Ainsi, le FALC est progressivement devenu un vecteur d’inclusion, soutenu par des associations, des administrations et des éditeurs.

 

Les principes du FALC

Il repose sur un ensemble de règles : choix de vocabulaire simple, phrases courtes, absence d’abréviations complexes, mise en page claire, accompagnement par des pictogrammes ou images quand nécessaire.

Pour qu’un document soit officiellement « FALC », il doit avoir été relu et compris par des personnes en situation de handicap intellectuel.

Le champ d’application du FALC est large : documents administratifs, sites web, livrets de visite dans les musées, manuels, littérature adaptée. Certains musées publient, par exemple, des livrets de visite en FALC afin de rendre leurs expositions accessibles à toutes et tous.

 

La vie quotidienne s’écrit parfois en FALC

LogoL’accès des personnes handicapées à la citoyenneté est un droit fondamental qui se traduit, par exemple, par l’obligation, pour chaque candidat aux élections françaises nationales, de publier sa profession de foi en FALC. Outre quelques maisons d’édition ou certains musées, les sites du Ministère de l’Économie ou du Ministère de la Culture, par exemple, proposent des pages en FALC.

Si sa méconnaissance et son coût restent encore des obstacles majeurs au développement du FALC, il répond cependant à de réels besoins.

 

Focus sur Kilé­ma Éditions, éditeur pionnier du FALC

Petit Pays livre édité par kilema

Kiléma Éditions occupe une place importante dans le développement du FALC. Créée fin 2021, elle se veut « la toute première maison d’édition francophone engagée pour l’inclusion ».

La maison propose un catalogue entièrement en FALC, composé de traductions d’œuvres classiques ou contemporaines, pour différents niveaux (jeunesse, ado, adulte, théâtre) comprenant, par exemple : L’Étranger d’Albert Camus, Le Médecin malgré lui de Molière, Les Petites Reines de Clémentine Beauvais…

Mais Kiléma fait face à un défi de taille : l’adaptation de chaque ouvrage coûte environ 30 000 €, pour un tirage limité.

 

 

 

visuel de titre : Shuttestock
visuels d’illustration : Kiléma