Lorsque le handicap survient, on se pose mille et une questions, et c’est normal : dois-je en parler à mon employeur ? Vais-je pouvoir continuer à travailler ? Mon manager va-t-il me traiter de la même manière ? Vais-je pouvoir évoluer ? Comme de nombreux salariés du CAIdF, Françoise LE BRECH, Cheffe de Projet au sein de l’agence “séparation – divorce”, est passée par ces étapes et c’est justement son manager de l’époque, Karl BLANCHARD, qui l’a aidée à franchir le cap. Handivoice est allé à leur rencontre.
Mes problèmes de dos ont commencé il y a une dizaine d’années.
Françoise : “Je travaille au CAIdF depuis 21 ans. Il y a 10 ans, j’ai commencé à avoir d’importants problèmes de dos. Je prenais des congés pour me rendre à mes rendez-vous médicaux. Karl a été le 1er manager à me mettre la puce à l’oreille ; à me parler de la Mission Handicap ; de l’accompagnement qu’elle pourrait me proposer. Bien évidemment, j’avais mal au dos, mais d’ici à me considérer comme “handicapée”, il y avait un grand pas à franchir. Je n’étais pas en fauteuil roulant et arrivait très bien à faire mon job”.
Karl : “C’est justement là que de nombreux salariés font un amalgame qui leur porte préjudice. La notion de handicap est beaucoup plus large qu’ils ne l’imaginent ; le handicap n’est pas forcément lourd et visible. Un travailleur handicapé est généralement parfaitement compétent – et c’est d’ailleurs le cas de Françoise – mais en étant accompagné par la Mission Handicap, il peut bénéficier de mesures qui simplifient son quotidien, lui permet de préserver sa santé, de se sentir mieux au travail et, souvent, de prévenir l’inaptitude. Handicapé ou pas, un collaborateur épanoui sera plus efficace et plus performant !”
Un accompagnement sur-mesure
Françoise : “Ce qui m’a d’abord convaincue, c’est que je n’étais plus obligée de prendre des congés pour me rendre à mes rendez-vous médicaux : la Mission Handicap nous octroie en effet, chaque année, jusqu’à 6 demi-journées d’absence rémunérées sur justificatifs ! Cela n’est pas rien. Mais, en plus de cela, Murielle DONIOL, de la Mission Handicap, m’a aidée à monter le dossier administratif et je bénéficie d’un fauteuil et d’un bureau ergonomiques qui me permettent de travailler beaucoup plus confortablement”.
Et point de vue évolution ?
Karl : “Vous savez, pour un manager, dans sa gestion des ressources humaines, ce qui compte, ce sont le potentiel, les qualités, les compétences de ses collaborateurs et leur épanouissement. De plus, un salarié sera beaucoup plus efficace s’il se sent bien dans son travail…Françoise en est l’exemple vivant”.
Françoise : “D’ailleurs, j’ai été augmentée très peu de temps avant ma 1ère opération ; puis promue après la seconde !”
Quels conseils donneriez-vous à vos collègues ?
Karl : “Avant de compter dans mes équipes un alternant en situation de handicap, je n’avais jamais été confronté au sujet. Il est vrai que lorsque – comme dans 85% des cas – le handicap est invisible, nous pouvons avoir du mal à nous rendre compte du quotidien des collaborateurs concernés. Ils doivent se sentir à l’aise pour exprimer leurs contraintes. Bien évidemment, les salariés n’ont aucune obligation de nous faire part de leur statut. Mais je suis convaincu que cela nous permet de mieux travailler ensemble, de comprendre certaines choses et d’adopter les comportements qui nous permettront d’être plus efficaces et performants. En tant que manager, nous ne sommes que les relais de la politique handicap du CAIdF. La Mission Handicap est là pour mettre en place la ou les solutions dont nos salariés ont besoin pour donner le meilleur d’eux-mêmes”.
Françoise : “Karl a raison, en parler permet d’éviter des malentendus ; cela nous permet aussi de mieux accepter notre situation. Après tout, le handicap touche 1 personne sur 7 mais il n’empêche pas d’être compétent et performant ; j’espère en donner la preuve chaque jour !”.
Karl : “Comme Françoise il y a 2 ans, je suis convaincu que certains salariés du CAIdF pourraient, eux aussi, être accompagnés par la Mission Handicap. Mais ils n’osent pas franchir le pas. Ils passent à côté de solutions qui pourraient faciliter leur quotidien”.
Photo à la une : Ca IdF
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