A l’occasion de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées, le CA IDF met en lumière les différentes solutions que la Mission Handicap peut apporter aux collaboratrices et collaborateurs qui ont des besoins spécifique.
Rencontre avec Frédéric, formateur à l’école CA IDF.
Entré au CA IDF en 1983, j’y ai exercé tous les métiers d’agence, de conseiller d’accueil à responsable. Malgré 5 opérations du dos et de nombreux arrêts de travail, il n’était pas question de me faire reconnaître travailleur handicapé. C’était une étiquette dont je ne voulais absolument pas. Je pensais que cela nuirait à ma carrière, même si le fauteuil ergonomique mis à ma disposition me permettait vraiment de travailler plus confortablement. En 2016, après mon infarctus, le médecin a été formel : mes problèmes cardiaques me rendaient inapte à travailler en agence. J’ai alors franchi le pas et entrepris les démarches afin d’obtenir mon statut de travailleur handicapé. J’arrivais en fin de carrière et pensais que cela me protégerait.
J’ai alors réalisé que j’avais eu tout faux ! Le statut de travailleur handicapé est assez peu protecteur en cas de licenciement. Par contre, il offre d’infinies possibilités de prévenir l’inaptitude et d’améliorer les conditions de travail de la personne bénéficiaire. Il faut le voir comme un droit à bénéficier de l’accompagnement dont on a besoin pour continuer à travailler efficacement et sereinement, tout en protégeant sa santé.
Ainsi, outre mon fauteuil ergonomique, j’ai bénéficié d’un accompagnement vers une reconversion professionnelle. Depuis 2 ans et demi, je suis formateur au sein de l’école CA IDF et comme je ne peux plus prendre les transports en commun, je suis indemnisé lorsque j’utilise mon véhicule personnel pour mes déplacements domicile/bureau.
Le statut de travailleur handicapé est un vrai “plus” dont je n’avais absolument pas conscience. La Mission Handicap est là pour écouter vos besoins, vous accompagner et mettre en place des solutions dont on ignore souvent l’existence. Avec le recul, j’aurais vraiment dû entreprendre les démarches il y a longtemps. Je me sens bien dans mon poste aujourd’hui. J’ai quitté le réseau, mais je transmets mon expérience et travaille dans des conditions parfaitement adaptées à ma situation.