A l’occasion de la Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées, le CA IDF met en lumière les différentes solutions que la Mission Handicap peut apporter aux collaboratrices et collaborateurs qui ont des besoins spécifique.
Rencontre avec Pierre-Etienne, conseiller en gestion de patrimoine.
Avant j’étais pâtissier-chocolatier, maintenant je suis banquier.
En 2008, j’ai été victime d’un grave accident de moto dont j’ai conservé une paralysie partielle de la partie droite de mon corps, notamment de mon bras ainsi que des troubles cognitifs et une fatigabilité plus importante que la normale. Après un long combat, j’ai entamé une reconversion professionnelle. Grâce à la Reconnaissance de ma Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH), j’ai rejoint en 2011 le CA IDF via la Mission Handicap qui m’a permis de passer le Diplôme Universitaire de Conseiller d’accueil. Suite à cette formation, le diplôme en poche, j’ai décroché mon CDI puis j’ai régulièrement évolué. Je suis aujourd’hui Conseiller en Gestion de Patrimoine au sein de la Direction Régionale de Versailles. le CA IDF m’a fait confiance, m’a permis de suivre différentes formations et, en 10 ans, j’ai découvert un nouvel environnement ainsi que de nouveaux métiers…
Je suis entré au CA IDF avec le Bac et 2 CAP en poche ; je suis aujourd’hui titulaire d’un DU, d’un Bachelor et d’une certification en Gestion de Patrimoine via l’Université Paris Dauphine ! Ma RQTH m’a permis d’intégrer un univers pour lequel je n’avais pas le bagage initialement requis. Cette RQTH m’a également permis de bénéficier d’aménagements qui facilitent mon quotidien : un casque sans fil afin de libérer ma main gauche, un fauteuil ergonomique qui atténue et soulage mes douleurs musculo-squelettiques ainsi que 450 euros de CESU par trimestre qui me permettent de bénéficier d’une aide à domicile en participant aux frais liés à son embauche.
Pour moi, le handicap est une qualité, une différence qui peut engendrer des besoins spécifiques et qui n’empêche en rien de réussir dans son métier si l’entreprise y répond.
La RQTH vous ouvre droit à un accompagnement. La personne qui la demande ne prend qu’un « risque », celui de pouvoir travailler dans de meilleures conditions ! Le statut est confidentiel. Chacun décide ensuite d’en parler à ses collègues et managers… mais cela peut aider ! Avec un seul bras valide, je ne pouvais pas réaliser certaines tâches. En expliquant mes contraintes et spécificités à mes collègues, nous avons vite trouvé d’autres solutions. Je suis vraiment convaincu qu’il faille parler sans tabou du handicap, qu’il soit visible ou non, en expliquant simplement ses besoins. Cela permet aux collègues et managers de comprendre, de s’adapter mais aussi à la personne atteinte de ce handicap d’être plus efficace et surtout de se sentir plus à son aise.