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A quand une meilleure représentation des personnes handicapées dans les médias audiovisuels ?

Les pouvoirs publics estiment entre 15 et 18 % la proportion de personnes handicapées dans la population. Mais elles ne représentent que seulement 0,7 % des personnes apparaissant à l’écran selon Sophie Cluzel, Secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées ! 

Bien sûr, depuis quelques années, les personnes handicapées sont mieux représentées. Vestiaires, Mental, SKAM, Intouchables, Caïn… ou encore Josef Schovanec, invité de SEPT à HUIT sont quelques exemples notables. Ces programmes engendrent d’ailleurs, souvent, de très bonnes audiences. Mais nous sommes encore loin de donner sur nos écrans aux personnes handicapées la représentation qui est la leur dans la société française… et ce chiffre de 0,7 % stagne depuis 4 ans.  

C’est pourquoi Sophie Cluzel réfléchit depuis l’automne dernier à imposer des quotas aux chaînes de télévisions nationales. 

 

La télévision, 1ère étape vers l’inclusion des personnes handicapées

Pour beaucoup, être représenté, c’est se sentir reconnu. Mais au-delà de la représentation des personnes handicapées à l’écran, l’enjeu est également de montrer l’univers des possibles à des jeunes en situation de handicap qui cherchent leur voie. Eux aussi ont besoin de “rôles modèles”, “d’exemples à suivre”. Or, le handicap concerne 15 à 18 % de nos concitoyens. Il est temps de mieux les représenter à l’écran. 

 

“Je ne suis pas mon handicap” : des programmes courts sur BFM Business

A l’occasion de la Semaine pour l’Emploi des Personnes Handicapées 2020, BFM Business a dressé le portrait d’entrepreneurs, de consultants, cadres RH certes touchés par le handicap mais avant tout professionnels et experts de leurs métiers. Ils abordent les choses avec simplicité et naturel. Un exemple à suivre pour mieux comprendre le sujet et intégrer les personnes handicapées dans la société. 

bfm portrait de laura

 

bfm portait fred

 

A la BBC, certains présentateurs vedettes sont des personnes handicapées

Au Royaume-Uni, où l’Etat est pourtant moins “protecteur”, la BBC travaille, depuis plusieurs années, à mieux représenter la diversité de la société à l’écran. Comme en France, certains personnages de séries phares sont, eux-mêmes, des personnes handicapées. Ainsi, la série “The A-Word” raconte la vie d’une famille du Yorkshire qui apprend à comprendre et accepter leur fils atteint d’autisme. Mais la BBC va plus loin : Asad Ahmad, Nikki Fox, Andrew Marr ou Sophie Morgan pour n’en citer que quelques-uns, présentent les nouvelles, sont reporters ou animent certaines émissions politiques phares de la BBC… 

Chacun d’eux est certes touché par un handicap mais aux yeux du grand public, ce sont des journalistes de la BBC. Conséquence ou non : on croise bien davantage de personnes atteintes de handicap visibles dans les rues de Londres que de Paris. En France, les personnes handicapées manquent de “rôles-modèles” inspirants ; non pas de “champions” ou d’auteurs d’exploits, mais de personnes “ordinaires” qui ont réussi à percer et à avoir une vie ordinaire, avec leur handicap. 

La BBC compte 9,4 % de personnes handicapées dans ses équipes avec l’objectif d’atteindre le taux de 12 %, mais aussi de 20 % d’employés noirs, asiatiques ou issus de minorités ethniques et 50 % de femmes, afin d’être le parfait reflet de la société britannique !